Varsovie m’a fait du mal.

image

Au troisième jour de mon long voyage, un de mes scénarios catastrophes est devenu réalité. J’ai cassé mon ordi portable, et en même temps mon petit cœur. C’est un coup dur, mais un coup presque encaissé. Hier encore, je m’extasiais devant cette petite beauté technologique, cet ordi si mignon.

J’étais sur le point d’envoyer mon article sur la Lituanie, après un agréable petit-déjeuner. Je me lève pour prendre mon chargeur et il est tombé de ce qui doit être la table la moins performante de la Terre. Je suis restée plantée là, légèrement confuse mais surprenamment calme. Je venais de perdre mon compagnon de vie et l’outil de travail dont j’aurais besoin demain. C’est mauvais. Très mauvais.

image

Mais heureusement, pour sauver mon voyage, je ne me suis pas laissée abattre. Je me suis immédiatement mise en quête d’un ordi de secours. Mais quoi de mieux pour découvrir une ville que de rechercher un ordinateur portable dans un pays qu’on ne connaît pas, un dimanche matin. C’est un moyen très efficace de découvrir comment fonctionne une ville. Avec l’aide de deux jeunes hommes, j’ai pu trouver un centre commercial géant avec un magasin d’électronique respectable. J’ai trouvé un Samsung pas cher et je l’ai acheté. Je ressens comme un pincement au cœur à ce moment, un pincement au coeur qui aurait été fait par un étau. Mais bon, au moins j’ai de quoi travailler. Il est alors seulement midi et j’en ai déjà un peu marre.

Je rentre à l’auberge de jeunesse pour essayer mon nouvel ordi. Horreur, malheur ! Je suis simplement incapable de taper sur un clavier anglais ou polonais. Quand tu passes 5 minutes pour entrer chaque mot de passe, tu sens comme un mauvais signe. Mais non, non, non, tout n’est pas fini et je n’ai certainement pas dit mon dernier mot. C’est alors que le MacGyver en moi s’est éveillé et a exigé de trouver une solution.

image

Tout ce qui me faut sont des autocollants, des ciseaux et des marqueurs. Et on retourne à ce fantastique centre commercial géant! Evidemment il a fallu que j’utilise une route différente pour y aller, ça pimente le tout, rajoute un peu de pression ! J’ai exploré une bonne partie de la ville dans cette quête aux fournitures scolaires. Pour être honnête, mon cœur n’y était pas et je n’ai pas arrêté de maudire cette ville, si grande, si froide, si grise. Mais j’ai réussi à trouver une partie plus hospitalière dans la fin de la journée pendant mon activité collage.

J’en reviens à mes fournitures. Après une heure dans le centre commercial, je dois me résigner. Aucun magasin, dans la bonne centaine présente, ne vend d’autocollants, de ciseaux ou de papier. J’ai trouvé “mon bonheur” dans un excentrique petit magasin dans la vieille ville. Du scotch rouge à pois blanc et des marqueurs. Il faut faire avec les moyens du bord. Manque plus que les ciseaux et je serai prête pour transformer mon ordi polonais en un parfait clavier français. Ce qui suit est clairement le moment le plus bizarre de ce début de voyage. J’ai repéré des ciseaux dans un magasin de jouets, cela me réjouit. Mais, qu’y a-t-il entre moi et les ciseaux? Deux clowns dans leur vingtaine qui papotent sur des chaises miniatures. Je dois aller parler à ces deux clowns polonais pour enfin achever cette mission.

image

Ce que j’ai fait avec ce scotch à pois, marqueurs et ciseaux est un magnifique clavier français rouge et blanc. Ce n’est pas grand chose mais cela rend les choses beaucoup plus faciles. Si cet article est si long, c’en est bien la preuve.

image

Dure journée donc, mais tout se finit relativement bien. THE SHOW MUST GO OOOOON !

Laisser un commentaire

Retour en haut