Un lundi matin bien mouvementé
Mon cerveau ayant un peu de mal à s’éteindre, il m’arrive souvent de stresser dans mon sommeil, de me réveiller en sursaut avec une idée fixe et de me mettre en action dans la seconde. Réveil très brutal donc et dans une forme très médiocre, exactement comme si camion m’avait roulé dessus. Mais il faut y aller car le temps presse. Donc ce matin, je me suis accidentellement réveillée à 5 heures du matin, en me disant qu’il fallait que je charge mon portable et mon ordi, que je poste enfin les deux articles que j’avais écrits, que je fasse un truc urgent pour le boulot, que je transfère des séries sur mon nouvel ordi, que je prenne mes réservations pour les trains et que je saute dans un train direction Krakow. Comparé à mes lundis habituels, celui-là n’était pas des plus doux, ni des plus encourageants.
Ce ne sont pas des sottises que disent les gens quand ils conseillent de très bien planifier son itinéraire Interrail en amont. Les réservations sont pas simples à prendre ; parfois sur le site de la compagnie de train locale, ou alors directement en gare dans la plupart du temps (mais seulement dans les billetteries internationales, attention). Les horaires n’étaient correctes sur aucun des sites que j’utilisais et j’ai fini par attendre un train 3 heures aujourd’hui. Ayant abandonné mon grand café du matin afin d’éviter toute autre source de stress supplémentaire, je me suis laissée tenter par un chai latte de chez Costa, que j’ai moyennement savouré, dans mon centre commercial préféré (le seul endroit qui m’était facile d’accéder à Varsovie). Tout ça pour une foutue connexion internet. Pas évident d’amorcer mon travail pour la semaine et réorganiser tout le voyage simultanément, dans une limite de temps très courte. Mais malgré une fatigue dépassant l’entendement, je me suis retroussé les manches et j’ai réussir à :
- Prendre les réservations de sièges pour Cracovie, Prague et Budapest
- Me débarrasser de mon travail urgent grâce à un mail très convaincant
- Envoyer mes quatre articles
- Trouver un hébergement pour Cracovie et Budapest (grâce à ma collègue d’anniversaire Dora).
- Choper mon train pour Cracovie et dire un adieu définitif (de toute la vie) à cette ville maudite qu’est Varsovie.
Et soudainement je me suis sentie bien plus légère. Mon attitude de rocker baroudeur est revenue, en même temps que mon sourire et que le soleil. Rien que ça ! Varsovie m’a bien foutu un coup, qu’on se le dise. La ville était comme le centre de Londres, mais avec des moyens de transport impossibles, des passages souterrains très complexes et des polonais pas toujours ravis d’être interpelés en anglais.
Mais à peine arrivée à Cracovie, que je l’adorais déjà (probablement par constraste). Ayant moins souffert de la guerre et du destin über-tragique du pays, Cracovie est une ville plus traditionnelle avec des parcs et des beaux bâtiments baroques. Je vais rester ici jusqu’à vendredi et filer à Prague à ce moment. Petit changement de programme donc, je ne vais pas m’aventurer à Brno ou Bratislava. Cela me permet de rester plus longtemps à Prague et Budapest et de prendre un rythme un peu plus faisable.